Pénurie ou pléthore ?

Certes, il n’y a pas cette année le même battage médiatique sur l’impact de l’agression russe en Ukraine sur les marchés mondiaux des céréales. Il n’empêche que vu de l’Afrique, cela reste quand même préoccupant https://fondation-farm.org/Blé et guerre en Ukraine : quels impacts pour l’Afrique ? Publié le 22 mars 2023. On ne parle plus de disettes mais le risque de pénuries est patent, tant les tonnages exportés par la Mer Noire restent en-deçà des besoins de pays qui, structurellement sont dépendants des importations de céréales.

Mais dans le même temps, on lit ceci https://www.euractiv.fr/Face à l’afflux de céréales ukrainiennes, l’UE vient en aide à ses agriculteurs et active la réserve de crise Publié le 22 mars 2023 . Les marchés locaux des pays de l’Est européen croulent sous les arrivages ukrainiens au point que les agriculteurs sont obligés de brader leurs grains au risque de mettre l’équilibre financier de leurs exploitations en danger.

Il y a là plus qu’une anomalie. Des tas de bonnes raisons doivent exister pour qu’un tel scandale puisse se produire. Mais est-ce la meilleure solution de subventionner d’un côté des producteurs qui n’arrivent pas à écouler leurs produits et subventionner de l’autre des pays importateurs qui ne peuvent pas toujours payer les surprix qu’impose des arrivages insuffisants ?

Si les services de la Commission Européenne ont vocation à organiser les marchés, il serait urgent qu’ils montrent tout leur savoir-faire

Cet article, publié dans COUPD'GUEULE, est tagué , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.