Mieux vaut en rire-rubrique décidément inepuisable – n° 246 : ce n’est pas en cassant le thermomètre qu’on fait baisser la température !

Plusieurs études ont démontré que parmi les aliments les plus contaminés par les pesticides nocifs à la santé, il y avait en tête de liste surtout des fruits. En toute logique le ministre en charge de l’agriculture ET de la souveraineté alimentaire aurait dû réclamer une vigilance accrue à ses services dans l’intérêt des consommateurs. Or, c’est l’inverse qui a été fait https://www.actu-environnement.com/Pesticides dans l’arboriculture : deux associations veulent faire annuler l’interdiction de contrôle 17.05.2023. Demander aux contrôleurs de tourner pudiquement les yeux pendant les périodes cruciales de la fructification est effectivement le meilleur moyen de ne pas constater d’infraction à la réglementation. Cela rappelle d’autres épisodes de la vie administrative où un ministère a décidé de jeter aux orties son pouvoir (son devoir?) de contrôle. Ce furent les inspecteurs du Travail dont les effectifs diminuèrent en même temps que leurs missions augmentaient. Ce sont les services de contrôle des installations classées dont les effectifs ont été décimés en application de la règle de non-remplacement d’un partant sur deux. Mais ce n’est pas parce que la méthode est ancienne qu’elle est respectable. En tout cas, cela n’empêchera pas les ONG et les organisations de défense des consommateurs de continuer à faire des sondages et de constater que plus de 50% de la récolte de certains fruits contiennent des quantités non négligeables de produits nocifs. Du coup, on se demande à quoi sert une réglementation.

Dans un autre registre, le gouvernement actuel est soupçonné de vouloir faire une fois de plus preuve d’autisme. On a tous en tête, l’usage dévergondé qui a été fait du texte de la Constitution et notamment de ses articles 47-1 et 49-3 pour éviter qu’il y ait vote sur un projet dont le moins qu’on puisse dire est qu’il ne recueille pas l’assentiment massif de la population. En ce qui concerne la représentation parlementaire, on ne le saura jamais puisque justement il n’y a pas eu vote. Du coup, on pouvait se demander à quoi pouvait bien servir une Assemblée Nationale.

Mais voilà que le gouvernement actuel tente de récidiver, mais dans l’autre sens. En effet, pour annuler cette loi non votée, les oppositions ont déposé une proposition de loi visant à l’abroger. A défaut de vérifier s’il y avait une majorité pour soutenir la réforme des retraites, cela aurait été une bonne occasion de vérifier s’il y avait une majorité pour la rejeter, ce qui revient presque à la même chose. Las ! La Constitution va resservir avec un nouvel article, le 40, article qui n’a JAMAIS été utilisé depuis que la V° République existe https://www.lemonde.frRetraites : qu’est-ce que l’article 40 de la Constitution, arme de la majorité pour bloquer l’abrogation de la réforme ?Publié le 18 mai 2023 à 18h35, modifié à 23h31. Ainsi, pour des raisons budgétaires, on empêchera même que le texte soit présenté au vote. Du coup, dans la mesure, comme le font remarquer plusieurs députés, où beaucoup de propositions de loi ont des conséquences budgétaires, on se demande à quoi pourrait bien servir le pouvoir de proposition législative qui est l’apanage des parlementaires.

Comme on peut se demander à quoi ça servirait de s’inquiéter de sa température si dans le même temps, on casse le thermomètre !

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