Tiens revoilà le dossier de Flamanville. Je ne me lasse pas de ce feuillton qui serait un véritable vaudeville s’il ne coûtait pas si cher. Voici un projet qui a pris une bonne décennie de retard et cela risque même de se rallonger parce que le dossier administratif serait incomplet l’impact global du projet . Ainsi donc, pendant que les ingénieurs et les techniciens perdaient un temps fou à comprendre et à réparer les erreurs en cascade, les administratifs sont restés bailler aux corneilles et omis de rendre une copie bien léchée. Si la procédure est respectée, il faudra que l’autorité administrative suive l’avis de l’autorité environnementale et bloque l’autorisation d’exploiter.
En tout cas, cela met en évidence que les grands opérateurs industriels n’ont pas encore pris la mesure des contraintes nouvelles qui pèsent sur eux. Tellement habitués à passer en force sur les territoires, ils ont du mal à intégrer que ces territoires supportent de plus en plus mal d’être maltraités. Et puis il y a tout le reste, tout ce qui relève de l’analyse écologique d’un projet. Tout action sur un territoire provoque une réaction qui à son tour génère d’autres actions et réactions en chaine ou en boucle. Cette approche systémique est encore absente de leurs logiciels. Il serait grand temps qu’ils en fassent la mise à jour et ne pas se contenter de ronchonner : « l’écologie, ça commence à bien faire ! »