La survenue de cette pandémie a permis bien des excès. Excès de pouvoir, excès de crédulité, excès de bêtise. Mais parmi les excès les plus insupportables, il y a certainement la rapacité des entreprises pharmaceutiques, surtout quand elles ont eu la chance de produire un vaccin qui a passé les fourches caudines des agences du médicament un peu partout dans le monde.
Que des organisations citoyennes réclament leur versement dans le domaine public en tant que bien commun, cela est, somme toute, normal.
Mais qu’un actionnaire fasse de même https://www.lesechos.fr/industrie-services/Moderna : un actionnaire demande à la biotech de s’expliquer sur les prix de son vaccin est déjà plus surprenant. C’est bien la preuve qu’il existe des gestionnaires d’actifs qui ont gardé un peu de sens moral. C’est réconfortant.
Mais il n’y a pas que dans le domaine du médicament que certains ssont en train de se goinfrer sous le prétexte bien pratique de « la crise ». Le secteur de l’énergie s’est particulièrement en évidence en la matière. A cet égard, il serait intéressant de voir, dans un conseil d’administration d’une société russe productrice de gaz ou de pétrole, un administrateur se lever et demander des comptes aux dirigeants quant à la façon dont on rançonne les populations en vendant à des prix prohibitifs un bien considéré aussi comme « un bien commun ». Pour certains, qui ont fait profession dans une vie antérieure de défendre l’intérêt commun https://www.lemonde.fr/L’ex-premier ministre français François Fillon rejoint un géant de la pétrochimie russe, cela devrait être naturel.
Défendre les consommateurs au sein même du pouvoir des oligarques russes, voilà un nouveau costume qui lui siérait bien et ne devrait rien à personne.
Bah ! On peut rêver. C’est la période des vœux, non ?
P.S. : il pourrait, dans cette tâche, s’appuyer sur un autre ancien Premier ministre, allemand celui-là, Gerhard Schroeder, qui est déjà dans la place, bien au chaud, depuis déjà plus de 15 ans.