Pendant 8 ans, celui-ci a présidé aux déstinées de la Banque Centrale Européenne et à ce titre, il fut le gardien du temple des dogmes budgétaires européens dont les fameux « critères de Maastricht ».
Pendant 4 ans, celui-là a travaillé à Bercy au sein de l’Inspection Générale des Finances, puis y revint pour deux ans pour exercer des fonctions ministérielles. Or on dit que c’est dans cette enceinte que furent griffonnés sur un coin de table les deux chiffres magiques qu’on appelle les fameux « critères de Maastricht ».
Or, ne voilà-t-il pas que celui-ci et celui-là viennent de donner un coup de pied dans la fourmillière en publiant ceci https://www.lefigaro.fr/La réforme des règles de Maastricht selon Macron et Draghi. Il faut dire qu’entre deux, celui-ci est devenu Président du Conseil italien et que celui-là, devenu Président de la République Française, a prôné le « quoiqu’il en coûte » comme méthode de lutte contre les les symptomes économiques de la pandémie.
Ah ben oui ! C’est pas la même musique de faire respecter des règles du jeu absconses et de devoir jouer avec ces mêmes règles.
Tiens ça serait bien si, par exemple, un ou une ministre du travail devenait chômeuse, si un patron ou une patronne d’hypermarché devait devenir consommateur lambda, si un chocolatier bas de gamme devenait cultivateur de cacao, si un banquier devenait surendetté. Peut-être aspireraient-ils et elles à changer les règles du jeu ?
Bah ! C’est la période des vœux, non ?