A force de progrès techniques, certaines activités humaines ont dé-appris des savoirs que des millénaires avaient parfois permis d’accumuler. C’est ainsi le cas des activités agricoles qui, en Europe et en Amérique du Nord, ont été tellement modifiées qu’on n’y parle plus de paysans mais d’exploitants agricoles. C’est aussi vrai dans d’autres régions du Monde où la «révolution verte» a d’abord été accueillie comme un miracle avant d’être perçue comme une calamité compte tenu de l’épuisement des sols qu’elle a entrainé.
Evidemment les bouleversements que subit le climat un peu partout dans le monde n’a fait qu’accroitre les diffocultés que rencontrent les paysanneries là où elles existent encore dans les pays dit « en développement ».
Deux options s’offrent alors, soit aller encore plus loin dans l’utilisation intensive des technologies actuellement disponibles et cela peut donner ceci https://reporterre.net/Robots, coaching et intelligence artificielle… l’agriculture selon Xavier Niel. La conséquence d’un tel modèle, c’est une agriculture sans agriculteur ou presque. Si le rêve ultime de toute société, c’est un monde sans travail où chacun vivrait du travail des machines, voilà le bon schéma. La question est alors qui produit les machines ? avec quelles matières premières les produit-on? Comment fonctionnent-elles, avec quelle énergie? Qu’en fait-on quand elles tombent en panne ou quad elles arrivent en fin de vie? Et en fin de compte, qui décide comment se répartissent les biens et richesses issus de cette « production? Si vous avez les réponses à tout cela, sans nul doute, ce schéma est le parangon de l’innovation en matière agricole.
Ce qui est sûr cependant, c’est qu’un tel schéma n’est pratiquement pas applicable dans les pays qui nous concernaient tantôt. Du coup, il faut inventer là autre chose. Et cet autre chose, c’est peut-être rechercher dans les savoir-faire ancien ce qui pourrait s’adapter aux nouvelles conditions climatiques. Après tout, cette masse de connaissances empiriques sont quad même le fruit de siècles et de siècles de pratiques. C’est d’ailleurs ce que pensent, entre autres, des paysans indiens https://blogs.worldbank.org/En Inde, les agriculteurs apprennent comment s’adapter au climat dans des écoles à ciel ouvert. Certes, vous allez me dire, il n’y a pa là grande innovation. Pas si sûr. En effet, il faut garder à l’esprit que les aléas climatiques sont en train de créer partout des zones d’incertitudes et seul des esprits inventifs ET expérimentés peuvent déceler ce qui, seul ou en combinaisson avec d’autres savoirs , peut être la meilleure réponse aux conditions nouvelles. C’est un peu ce que nos experts en innovation de l’Ecole Centrale disaient quand il parler d’une créativité non destructrice, qui se fondent sur les acquis pour avancer sur de nouvelles pistes. Mais la principale innovation n’est peut-être pas là. Elle est dans le fait que ces agriculteurs se sont regroupés pour faire de leurs coopératives des centres de formation permanent où les uns transmettent aux autres leurs savoirs et réciproquement.
Comme quoi innover n’est pas forcément si sophistiqué que cela. L’intelligence humaine reste encore la meilleure richesse , plus que l’intelligence artificielle qui pour l’instant est plus artificielle qu’intelligente.