Dans le premier épisode de ce mini-feuilleton de l’été , deux personnages, un philosophe et un économiste, définissaient les 5 voies qu’il convenait de prendre pour assurer une évolution aussi harmonieuse que possible vers un monde qui n’aurait plus peur de la catastrophe écologique annoncée.
1 – Vers une réconciliation avec la nature
2 – Vers une civilisation techno-responsable
3 – Vers une culture de l’optimum
4 – Vers un nouveau consensus démocratique
5 – Vers une liberté positive
Voici comment tracent ces chemins de la transition écologique ceux qui vivent de spéculations sans fondement avec la vie réelle et qui jouent avec de l’argent qui ne leur appartient pas pour amasser encore plus d’argent pour pouvoir jouer encore plus.
Les trois exemples que je vais citer résume à peu près ce que, au-delà des grandes déclarations sur les investissements décarbonés et les ESG (voir pour cela le billet Investissements responsables : après les pionniers, les carnassiers), les gens de finances ont retenu des alertes répétées concernant la détérioration de nos systèmes climatiques.
Money MUST make money
Dans ce monde un peu secret, très discret et finalement très très opaque, les fonds souverains, c’est à dire les bas de laine des Etats, jouent un rôle prépondérant du fait de leur poids. C’est pourquoi ceux que ces jeux d’argent passionnent scrutent leurs faits et gestes avec intérêt (si je puis dire). Voici donc les dernières nouvelles du front https://www.lesechos.fr/Après la crise, les fonds souverains se tournent plus vers la Chine et les Etats-Unis que vers l’Europe
Pour tout vous dire, peu me chaut de savoir que le capitalisme communiste d’Etat attire plus que le capitalisme libéral occidental. Ce qui me choque là-dedans, c’est que contre vents et marées, malgré les alertes sur la trop grande gourmandise des investisseurs, c’est encore la maximisation du revenu qui est privilégié sur tout autre critère et à un niveau que ni vous, ni moi ne pouvons imaginer, plus de 7,5% par an [ce qui assure un doublement de l’investissement en un peu plus de 8 ans]. Le but des Etats devrait être de préserver leurs réserves et non de piller les économies mondiales. Je suis naïf.
Laisser faire, laisser passer
Tiens ! Justement à propos des Etats, en voilà qui ont décidé de ruer dans les brancards en imposant aux grands groupes financiers plus de transparence dans leur mouvements de fonds entre Etats. C’est bien la moindre des choses puisque c’est par ces mécanismes que lesdits groupes échappent à l’impôt. Et voici comment cette initiative a été salué par une des nombreuses publications qui ne vivent que d’informations financières https://www.optionfinance.fr/La mauvaise idée de l’Europe
Mauvaise idée pour qui ? La menace de se détourner des marchés européens peut paraître risible, mais manifestement, eux ne rigolent pas !
Dans ces monnaies tout n’est pas virtuel !
Je n’ai jamais eu confiance dans le bitcoin, ni dans aucune autre de ces monnaies qu’on qualifie de virtuelle. Peut-être est-ce parce que justement elles sont virtuelles, peut-être aussi parce qu’elle sont le jeu de spéculation sans aucun lien avec la réalité économique qu’elles sont censées représentées. Par contre, ce qui n’est pas virtuel, c’est les conséquences écologiques de cette frénésie sur le web https://www.ouest-france.frComment des ordinateurs servant au bitcoin surchauffent l’eau d’un lac aux États-Unis
Comme vous le voyez, ces trois exemples ne cochent aucune des cases de nos chemins vers la transition. Manifestement, il ne faudra pas compter sur la planète « finances » pour venir au secours de la planète tout court, n’en déplaise à certaines de mes connaissances qui croit dur comme fer que la finance peut être responsable. Pour cela, il faudrait alors changer les financiers. Autant demander à un loup de se changer en agneau !