Dans la grande cuisine, il y a de l’art ou plutôt des arts où certains excellent. Il y a les grands sauciers, les grands rotisseurs, et il y a aussi les maîtres des assemblages d’aromates et autres poudres parfumées qui nous viennent parfois de loin.
Il y a aussi hélas, les autres, les gâte-sauce, les marmitons sans génie, ceux qui croient qu’accumuler les goûts est une marque suprême de goût.
Une telle engeance dans une cuisine est annonciateur de catastrophes gustatives et rien d’effraie plus les grands cuisiniers que d’avoir une telle calamité dans leur équipe. Leur hantise est devoir vitupérer et copieusement engueuler un tel gougnafier : « Tu as encore salopé ma cuisine à force d’épicer partout. »
Les cuisiniers parlent parfois crûment, ce qui est un comble.