Dans un précédent article, je mettais en évidence la distorsion de concurrence dont bénéficiait une entreprise de vente en ligne du fait de l’interdiction d’ouverture faite au commerce de détail non indispensables. Je n’étais pas le seul à penser comme cela puisque les syndicats de la maison avaient introduit une action en justice, notamment sur ce thème. Et ils ont eu gain de cause en première instance. https://www.editions-legislatives.fr/Amazon condamnée à évaluer les risques professionnels et à limiter son activité aux produits essentiels
Evidemment quand on est une boîte de cette taille, on ne se couche pas immédiatement devant le premier tribunal venu. Certes, ils vont faire appel, mais d’abord, histoire de bien montrer leurs muscles, ils ont agité la menace économique https://www.letelegramme.fr/Amazon menace de suspendre l’activité de ses centres en France
Et pour bien montrer qu’ils ne rigolaient pas, ils sont passé à l’acte : https://www.lemonde.fr/Amazon ferme pendant cinq jours ses sites logistiques français
Toutefois, comme ils savent que la France est encore un état de droit et qu’il vaut mieux ne pas se comporter en pirate quand on interjette appel, car ça indispose un peu les juges, ils ont habillé cette décision d’une justification qui semble faire droit aux demandes du tribunal. Mais dans l’histoire, il ne s’agit pas uniquement de désinfecter les locaux mais bien faire en sorte que les conditions de travail permettent aux salariés une activité sans risque, ce qui est une autre paire de manche.
On verra bien après le 20 avril si ça sert à quelque chose que les avocats de cette entreprise aient voulu jouer aux plus finauds.