ça y est, il arrive, il est là! depuis le temps qu’on l’attendait, on commençait à ne plus y croire, le train à grande vitesse arrive dans l’Ouest français http://www.bretagne.bzh/VOYAGE INAUGURAL SUR LA LGV : LA BRETAGNE À 1H30 DE PARIS !
Mon Dieu, quelle horreur ce titre et surtout quel aveu de la part de l’autorité organisatrice des transports de la Région Bretagne. Ainsi, dans l’esprit des conseillers régionaux bretons, la Bretagne s’arrête à sa capitale, Rennes. Certes, elle a accédé au statut de métropole grâce à une ex-élue bretonne mais ce n’est pas la seule métropole de Bretagne puisque Brest l’est aussi.
Or que constate-t-on ? Paris-Rennes en 1h31, Paris-Brest en 3h25 soit Rennes-Brest en 1h56
Si la durée de trajet est un facteur décisif d’aménagement du territoire si on en croit l’argumentaire développé par les tenants de ces coûteuses infrastructures, il n’est pas sûr que les Brestois apprécient toute l’ironie de la situation. Et encore, je ne parle même pas de liaisons plus transversales entre par exemple les préfectures des autres départements : entre Saint-Brieuc (Côtes d’Armor) et Vannes (Morbihan) au moins deux heures. Ne parlons même pas de toutes ces villes moyennes qui forment l’armature territoriale de cette région toute en longueur.
3 milliards d’euros pour 40 minutes, c’est cher ! Qu’aurait-on pu faire avec cet argent pour réduire la durée de parcours entre ces villes ou renforcer la cadence. Cela aurait eu du sens.
Hélas, cela n’a pas été fait et l’argent dépensé ne peut plus l’être. Après, chacun aura ses larmes de crocodiles pour s’apitoyer sur la désertification du Centre-Bretagne et l’atonie de la péninsule finistérienne.
Mais quel groupe de BTP, la rénovation de ce réseau dit « secondaire » cela aurait-il intéressé ? La question est peut-être là. Mais peut-être serait-il été possible de faire la LGV et , « en même temps » le renforcement des liaisons inter-urbaines ? Ce serait ça le miracle de la cohésion territoriale. On en reparlera lorsqu’il faudra bien penser à investir dans des infrastructures d’avenir.
Evidemment la Bretagne n’est pas un cas isolé ; en l’occurrence, il est emblématique