« Dépêchons-nous d’en rire aujourd’hui de peur d’avoir à en pleurer demain. » Beaumarchais-et Charlie-
« L’humour est la politesse du désespoir. » Oscar Wilde –et Charlie-
« On peut rire de tout mais pas avec tout le monde. » Pierre Desproges-et Charlie-
« Pour ce que rire est le propre de l’homme. » Rabelais-et Charlie-
En queue de poisson
Il ya quelques années, la mode était, pour les grands groupes industriels, de changer de nom. Il y eut ainsi la mode des noms en consonance en « el » dont l’emblème est Alcatel, ex-Compagnie Générale d’Electricité , puis il y eut la série des noms en V, Veolia et Vivendi, ex-Compagnie Générale des Eaux ou Vinci, ex-Compagnie Générale de Travaux. Certes, c’était pour rajeunir l’image mais surtout pour faire oublier rapidement un passé récent parfois peu glorieux.
Puis la mode est passé mais revoilà qu’un groupe longtemps resté dans l’ombre a ressenti le besoin de se renommer. Il faut dire qu’à force de s’exposer son PDG, par ailleurs « syndicaliste » avait fini par mettre en lumière tous les côtés de cette entreprise, au point de faire de son nom l’archétype d’un certain mode de développement , l’agro-industrie subventionnée. Tout le monde a reconnu Sofiprotéol (j’ai failli me laisser entrainer à cette dyslexie : Soprofiteol) et son emblématique PDG X… er B ….in
Sofiprotéol se rebaptise Avril et change de gouvernance
Il faudra s’y faire Soprofiteol ne me rejouira plus et vive Avril. Je me console en me disant que parmi la vaste gamme de produits de ce conglomérat agro-industriel, il y a sûrement des aliments pour bestiaux à base de farine de poisson.
Nourrir ses bestiaux à la farine de poissons d’Avril, ça serait drôle !
Waterloo, la morne plaine n’est pas une silicon valley
Deux hommes venant du monde de la publicité, ce qui en matière de créativité et d’idées percutantes est parait-il une référence ont eu l’idée pour regrouper des start-up et les faire innover ensemble de , de créer une ce qu’on appelle aujourd’hui une plateforme collaborative et lui ont donné un nom évocateur, Napoléon.
Les Napoléons, la communauté des entrepreneurs audacieux
S’ils avaient voulu incarner l’audace, ils auraient au moins pu prendre le nom de Bonaparte, général ambitieux dont le portrait au Pont d’Arcole est en quelque sorte le symbole de l’audace juvénile qui entraine derrière elle les troupes galvanisées. Mais Napoléon ? Franchement, ils ne sont jamais sortis de leur Hexagone. En Europe, c’est-à-dire hors de France et de la banlieue bruxelloise, Napoléon est plutôt synonyme de tyran sanguinaire et selon les Etats, il n’est dépassé dans l’histoire moderne que par des monstres comme Hitler ou Staline . Et puis n’oublions pas Napoléon, ce fut certes Austerlitz mais ce fut aussi Waterloo. Pas terrible pour l’image de marque en Europe.
Et même si on reste en France et dans le strict domaine de l’économie, c’est quoi un Napoléon ? C’est cette pièce d’or que nos grands parents et nos arrières grands parents gardaient précieusement dans un bas de laine ou une lessiveuse. Epargnants parcimonieux et frileux, pas terrible non plus pour l’image de marque en France.
Franchement en matière de nom, on a connu les chefs d’entreprises mieux inspirés et plus inventifs à défaut d’être toujours drôles. J’en viens à regretter les « #pigeons »
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