Voilà, c’est fini! Pour moi, la campagne électorale est terminée par un score qui dans l’absolu n’est pas fameux, 4.46%, très en deçà de mes espérances mais finalement dans la droite ligne de ce que représente l’écologie politique quand elle se confronte au scrutin uninominal à deux tours. Manifestement, l’écologie politique n’aime pas trop les combats personnalisés et préfère les combats collectifs comme en 2009 et en 2010.
Je vais donc reprendre mon petit bout de chemin et jour après jour essayer e montrer comment le monde peut aller mal et comment certains font des petits gestes quotidiens pour le faire bouger : les colibris sont plus nombreux qu’on ne le pense et je vais penser à leur donner plus souvent la parole dans ces lignes.
Pendant que nous arpentions les marchés , les nouveaux lotissements et les quartiers résidentiels plus anciens, les cages d’HLM et les cours de ferme au bout de chemins creux inconnus, le monde a continué à tourner et mal.
1°.La Chine commence à avoir peur que sa bulle immobilière n’explose sans qu’on puisse en mesurer les conséquences,
2°.La Syrie n’en finit pas de mourir sous la botte d’une clique militaro-policière dans l’indifférence d’une communauté internationale frappée d’impuissance (le secrétaire général de l’ONU devrait démissionner pour mettre une bonne fois pour toute sur la table la question de la paralysie de l’organisation dont il a la charge),
3°. En Bretagne, la déconfiture du groupe volailler DOUX montre l’imbécilité d’un certain modèle agricole breton qui a prolétarisé les agriculteurs qui se sont laissés prendre au mirage productiviste, créé une filière de production de non-qualité destinée à une exportation sans grande valeur ajoutée et qui surtout saccage l’environnement breton sans profit pour personne si ce n’est la famille à la tête de cette sorte de pyramide de Ponti dont nous sommes tous les dupes.
4°. Pendant ce temps-là, le chômage continue d’augmenter, sur la lancée des 12 derniers mois et il faudra beaucoup d’énergie et d’autorité aux nouveaux dirigeants pour convaincre les entreprises qui en ont l’intention, de sursoir aux plans de licenciements massifs que par amitiés politiques elles ont retardé jusqu’à présent.
5°. Pendant ce temps-là, la spéculation financière n’a toujours pas désarmée. Elle a décidé dès le début de la crise financière en 2008 que l’occasion était trop belle de mettre fin à ce qu’elle considère comme une anomalie, l’Euro. Elle ne lâchera pas prise tant que les autorités européennes ne lui auront envoyé un message clair et définitif : l’Euro est là pour durer. Nous connaissons maintenant ce qu’il faut faire. Aux dirigeants européens d’assumer ces choix qui sont nécessairement un abandon d’un peu de souveraineté au nom d’une plus grande solidarité.
Comme vous le voyez, pendant que nous étions sur les planches, le monde a continué à tourner mal.
Cela veut dire que le travail de fourmi reprend. Un jour ou l’autre, cela finira bien par bouger.
Comme l’a écrit René CHAR : « Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s’habitueront »