« Le travail c’est la santé » et « bonne année, bonne santé ! » disent-ils

Être optimistes ?

Les faits

La population active de l’Allemagne vient de franchir le cap des 41 millions de travailleurs dans le même temps que le taux de chômage redescendait en dessous de la barre des 7%. Et contrairement à ce qu’on dit, l’emploi en Allemagne n’est pas avant tout industriel. Il est comme dans toutes les économies « matures » dans les services, à 74%. La part de l’industrie est même tombée de 28.5% en 1991 à 18.7% en 2011.

En France, il y avait 2.559.000 demandeurs d’emplois indemnisés et le taux de chômage va franchir la barre des 10%, à la hausse

L’effet

49% des Allemands se disent optimistes et 17% se disent pessimistes, 26% sont sceptiques. En 2010, ils étaient 56% à être optimistes. Ce sont les plus aisés et  les jeunes qui sont le plus optimistes

55% des Français se disent pessimistes et 44% optimistes (il n’y a pas de place pour le scepticisme au pays de Descartes). En 2010, ils étaient 53% à se dire optimistes en 2010 et même 60% à y croire vraiment en 2009.

Travailler moins  pour gagner moins ou travailler plus pour tout perdre ?

Le ministre du Travail veut le partager. Non pas qu’il ait été séduit par les thèses de Pierre Larrouturou sur le partage du travail mais enfin, il a regardé ce qui s’était passé en Allemagne où le Kurzzeit a permis a beaucoup d’entreprises de passer sans trop d’encombre le gros trou d’air de 2009/2010. Mais les syndicats renâclent. En effet, le climat sociale n’est pas le même en Allemagne et en France où la méfiance qui existe des deux côtés des éventuelles tables de négociation fait qu’un accord gagnant-gagnant d’un côté du Rhin sera automatiquement gagnant-perdant de l’autre. Et l’exemple de Continental est là pour montrer que cela est vrai même si l’entreprise est de culture ultra-rhénane.

Comme la question du temps de travail et du pouvoir d’achat sera au cœur du Sommet de l’Emploi que « convoque » le Président-en-campagne-mais-qui-n’est-pas-candidat, les partenaires sociaux et les pouvoirs publics feraient bien de méditer le cas grec.

Car enfin, voici un pays qu’on dit au bord de la faillite, ruiné par une politique irresponsable des dirigeants qui se sont succédés au gouvernement pendant des années, dont la réputation de cigale (traduisez par « nonchalant au soleil » et « fainéant par tempérament ») est fermement établie par leurs voisins du Nord.

Or que constate-t-on ? Que les Grecs travaillent plus de 2.100 heures par an quand l’Allemand peine à dépasser les 1.400 heures. Ce paradoxe s’explique de la façon suivante : le taux d’emplois des Grecs est plus faible qu’ailleurs (61% de la population active travaille contre par exemple 68% en Allemagne), plus du tiers des Grecs travaillent à leur compte et surtout la productivité moyenne des travilleurs grecs est environ 1/3 inférieure à la productivité des pays les plus productifs (Allemagne et France)

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