On commence déjà à nous claironner que le déficit public est en net retrait en 2011 par rapport à 2010. L’amélioration du déficit est même chiffrée à environ 33 milliards d’euros. Ceci pour nous démontrer que la gestion est redevenue rigoureuse.
Or, rien n’est plus faux. Ceux qui suivaaient les mouvements budgétaires au dernier trimestre 2010 avaient déjà vu la manipulation des chiffres qui était en préparation. En effet sous pretexte de mettre rapidement en place les crédits du Grand Emprunt, rebaptisé « Programme d’Investissements d’Avenir -PIA», les crédits avaient été masivement engagés dans les derniers mois de 2010 et mis à la disposition des grands opérateurs de l’Etat chargés d’en assurer la distribution,, ANR, ADEME, ANAH, CDC principalement. Cet engagement massif de crédits a donc lourdement pénalisé le budget de l’Etat en 2010.
Mais dans la pratique, ces crédits n’ont pas été réellement dépensés puisqu’ils ne le seront que dans le courant de 2012 et des années suivantes.
Aux dernières nouvelles sur les 34.64 milliards du PIA, les décaissements de crédits réels se limitent à 1,5 milliards d’euros. Si donc ces crédits étaient restaient dans le budget de l’Etat sous forme d’autorisations d’engagement et réellement engagés au fur et à mesure des besoins, le déficit du budget de l’Etat aurait été de 34.5 milliards inférieur en 2010 et de 1.5 milliards supérieur en 2011. En peut donc en conclure que sans ce tour de passe-passe, le déficit du budget de l’Etat serait resté à peu près inchangé d’une année sur l’autre.
En fait donc, l’effort de rigueur réel de l’Etat a juste permis d’ajuster l’évolution des dépenses à la réduction des recettes du au ralentissement de l’économie.
Entre deux, l’emprunt est bien réel lui et a un coût. N’est-ce pas une politique de Gribouille d’augmenter la dette de l’Etat pour donner l’impression fugitivement d’être devenu un bon gestionnaire alors que dans le même temps, du fait notamment des lourdeurs administratives mises en place pour gérer les programmes, cet argent emprunté ne peut pas encore bénéficié à l’économie. Les années électorales coûtent toujours chères et cela ne fait que commencer, puisque la boîte à largesse n’a pas encore ét ouverte. Attendons les premières annonces concernant la relance de l’emploi et de l’industrie pour se faire une idée des dégâts à venir. A propos d’avenir de l’industrie, ne serait-il d’ailleurs pas plus utile que ces crédits du PIA arrivent rapidement sur les projets de recherche qu’ils sont sensés financer.